Ce site respecte votre vie privée, il ne contient aucun élément de pistage (cookie, tracker, mouchard), ni échange de données, ni publicité, ni pop-up.
Il est mis à disposition selon les termes de la
Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage à l'Identique
PYRÉNÉES, CHEMINS DE TRAVERSE
QUI est ce pic, ce col, ce couloir, cette brèche ... ? |
Pic JEAN ARLAUD - Bachimala, Gourgs Blancs
Jean Arlaud
- Le Pic du Port d'Oô ou Pic Jean Arlaud, Tuca de O pour les Espagnols, est situé à l'est du Pic des Gourgs Blancs sur la crête frontière.
- En 1807, lors de sa tentative d'ascension de la Maladeta, le botaniste Augustin Pyramus de Candolle a réalisé un croquis représentant la crête frontière. Il y est inscrit le nom de certains sommets dont le "Pic du Port d'Oô".
- "Pic du Port d'Oô", "Pic de Legnès" et "Pic des Hermitans" [1] était les noms précemmment donnés à l'actuel Pic des Gourgs-Blancs.
- Avant 1870, Toussaint Lézat aurait réalisé l'ascension du Pic du Port d'Oô [2]. Cette ascension a cependant été considérée douteuse par Henri Béraldi [3].
Mais s'agissait-il pour l'un et l'autre du même Pic du Port d'Oô ?
- En 1881, Henri Brulle et Jean Bazillac avec le guide Célestin Passet en réalisèrent également l'ascension.
- En 1920, Auguste Alba, Pierre Albrespy, Jean Arlaud (1896-1938), Pierre Burgaud, Jacques Denille, Olivier Lebourg, Roger Martin, Fernand Petit, Jean Pujol, Jean Sabadie et Henri Sabadie fondèrent le Groupe Des Jeunes (GDJ). Jean Arlaud en était "le Patron" absolu [4], "le fétiche" comme l'écrira sévèrement André Armengaud.
- En 1938, Jean Arlaud fit une chute mortelle sur la crête ouest des Gourgs Blancs en présence de Georges Camp et René Prada.
- En 1948, les membres du Groupe Des Jeunes (GDJ) proposèrent de rebaptiser le Pic du Port d'Oô situé sur le crête est des Gourgs Blancs du nom de Jean Arlaud.
- On peut supposer que Jean Arlaud, membre de la Commission de Topographie et de Toponymie Pyrénéenne et signataire de la résolution du 12 mars 1922 [5], ait refusé ce baptême, le sommet n'étant pas anonyme.
- L'IGN refusa argumentant que ce sommet avait déjà un nom bien connu et indiqua sur le crête est une pointe anonyme très proche de l'accident à savoir la Pointe Centrale des Gourgs Blancs.
- En 1953, le nom Pic Jean Arlaud fut cependant mentionné à l'emplacement du Pic du Port d'Oô dans le guide Armengaud-Comet, à l'opposé du lieu de l'accident et de la pointe anonyme.
- En 1955, l'IGN (français) ne put qu'entériner cet état de fait en inscrivant la double dénomination "Pic du Port d'Oô ou Pic Jean Arlaud".
- En 1958, dans le guide Posets-Maladeta de André Armengaud et Agustin Jolis édité en espagnol par le Centro Excursionnista de Cataluña, ce sommet est nommé Pico Arlaud.
- En 1988, Juan Buyse appela également ce pic du nom de Jean Arlaud dans sa liste des trois mille. [5]
- En 2010, Robert Aymard concluait son article "Histoire d'une montagne, les Gourgs Blancs" par : "Ainsi ce pic ne sera jamais pleinement ni du Port d'Oô, ni Jean Arlaud"
- La carte Editorial Alpina indiqua également pour ce sommet Pico Jean Arlaud.
- En 2017, le Gouvernement d'Aragon publia une carte validant "El Proyecto Tresmiles" [5]. Le nom de Jean Arlaud n'est pas mentionné et Tuca de O est remplacé par Tuca d'el Puerto d'O.
Localisation topographique
Notes de renvois
[1] Voir
Pic des Hermitans
[2] Maurice Gourdon relatant son ascension le 4 octobre 1881 cite celle de Toussaint Lézat qui n'a pas laissé d'écrits
"il y a déjà plus de vingt ans". Faut-il considérer avant 1881 ou avant 1890 (publication du livre) ?
[3] Après avoir reconnu en 1899 cette ascension, Henri Béraldi en doutait en 1902. On retrouve le même doute dans les textes d'Henri Brulle revus et remaniés par Henri Béraldi et Jean Arlaud.
[4] Des réfractaires à son autoritarisme allèrent fonder en 1933 ou rejoindre le Groupe Pyrénéiste de Haute Montagne (GPHM). Voir l'écrit de Robert Ollivier en référence.
[5] Voir l'
Avant-propos
Références
- Editorial ALPINA - Mapa Excursionista y Turistico - Posets, Perdiguero - 1/25000 - Sept. 2000
- Miguel ANGULO - Pyrénées 1000 ascensions IV de Bielsa au Val d'Aran - Elkarlanean 1998 - Carte p. 36-37
- André ARMENGAUD, Agustin JOLIS - Posets-Maladeta - C.E.C 1958 - p. 109; 115; 117; 123; Addenda Carte 3
- Henri BERALDI - Cent ans aux Pyrénées - MonHélios 2011 - p. 201; 232; 429; 475
- Henri BRULLE, Henri BERALDI, Jean ARLAUD - Ascensions Alpes Pyrénées et autres lieux (Textes d'Henri Brulle revus et remaniés par Henri Béraldi et Jean Arlaud - 1° parution en en 1944) - PyréMonde 2006 - p. 24
- Augustin Pyramus De CANDOLLE - Voyage de Tarbes 1807 Première grande traversée des Pyrénées - présenté et annoté par Alain Bourneton - Loubatières 1999 - p. 204
- Georges GAUBERT - Un grand pyrénéiste, Jean Arlaud - Privat 1939
- Maurice GOURDON - Les Hautes Montagnes du Comminges - Abadie 1880 - p. 1131 - Numérisé et mis à disposition par gallica.bnf.fr
- François LABADENS - Célestin Passet, Un guide aux Pyrénées - MonHélios 2015 - p. 55
- Antonin NICOL - Les grands guides des Pyrénées - MonHélios 2002 - p. 63; 148
- Antonin Nicoll indique par erreur une ascension en 1872 par Henry Russell et Célestin Passet.
- Robert OLLIVIER - Comment fut fondé il y a trente ans le G.P.H.M. (Groupe Pyrénéiste de Haute Montagne) - In : Altitude n°38, Novembre 1963 - Mis à disposition par Jean Ollivier - Texte également disponible in : Ansabère, un siècle de conquêtes - Ivan et Boris THOMAS - MonHélios 2010 - p. 116-118
- Robert OLLIVIER, André ARMENGAUD, François COMET, Jean et Pierre RAVIER - Pyrénées centrales III, Vallée d'Aure et de Luchon - Ollivier R. 1969/1981 - p. 98
- Le guide Ollivier (1981) indiquait une ascension par Henry Russell et Célestin Passet en 1852, cette erreur a été corrigée dans l'édition de 2011.
- Jean-Victor PARANT - Jean Arlaud - In : Revue Pyrénées (Bulletin Pyrénéen) n°154 - 2° trim. 1988 - p. 188-201 - Numérisé et mis à disposition par gallica.bnf.fr
- Jean-Victor PARANT - Jean Arlaud - In : Revue Pyrénées (Bulletin Pyrénéen) n°175 - 3° trim. 1993 - p. 373-377 - Numérisé et mis à disposition par gallica.bnf.fr
- Jean et Pierre RAVIER - François Cazalet (1912-2004), un pyrénéiste de pointe et de...choc des années 30 - In : Revue Pyrénées (Bulletin Pyrénéen) n°225 - 1° Trim. 2006 - p. 10
- Henry RUSSELL - Souvenirs d'un Montagnard - MonHélios 2010 - p. 154
- Francisco TERMENON, Robert AYMARD - Histoire d'une montagne, les Gourgs Blancs - In : Revue Pyrénées (Bulletin Pyrénéen) n°241 - janv. 2010 - p. 6-24
- Chasse-Fantômes : Listes des trois mille de Juan Maria Feliu (1976 et 1978) et Liste des trois mille de Josep Silva (1975) publiée en 1983