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PYRÉNÉES, CHEMINS DE TRAVERSE
QUI est ce pic, ce col, ce couloir, cette brèche ... ? |
Pic et Lac de BERNAT BARRAU - Estaing, Barbat
Bernard Barraou - Bernat Barrau
- Le Pic Bernat Barrau (et non Barrreau comme sur le Geoportail) et le Lac de Bernat Barrau sont situés au NE du Pic de Cambalès sur la commune d'Estaing et non pas Cauterets comme on pourrait le penser.
- En 1831, Les procès verbaux de délimitation des communes d'Arrens et de Bun [1] considèrent le Pic de Cambalès et le Peyregnets de Cambalès actuels comme un seul sommet qu'ils appèlent Pic de Bernard Barraou et le placent à la jonction de la crête frontière et celle les séparant.
- En 1834, le cadastre de Bun et Estaing [1] situe le Pic de Bernard Barraou entre le Pic de Cambalès et le Pourtet de Hèche donc à l'emplacement actuel du Peyregnets de Cambalès et donne également le nom de Bernard Barraou au quartier en amont des Lacs de Liantran ainsi qu'à un affluant du ruisseau de Liantran descendant du Pourtet de Hèche au Lacs de Houns de Hèche.
- En 1835, le cadastre d'Arrens situe le Pic de Bernard Barraou au SO des Lac de Rémoulis donc également à l'emplacement actuel du Peyregnets de Cambalès. Il indique la Montagne de Bernard Barraou sur la rive droite du Gave d'Arrens et donne également ce nom à un affluant de celui-ci descendant du Col de Cambalès vers la Toue [2] de Castérie.
- De 1820 à 1866, La carte de l'Etat-Major de 1820-1866 (juxtaposition de deux fonds de carte différents) indique le Pic de Bernard-Berraou en le situant à l'emplacement actuel du Peyregnets de Costalade mais aussi à l'emplacement actuel du Peyregnets de Cambalès. Bernard-Berraou est aussi indiqué le long du ruisseau en aval d'un lac situé approximativement à la place de celui de Houns de Hèche.
Ces documents issus des informations locales en accord avec les maires concordent malgré les imprécisions et distorsions du cadastre. Le nom de Bernard Barraou a été attribué à plusieurs quartiers de montagne, assez vastes de part et d'autres des crêtes, sur deux communes voisines Arrens et Estaing. Le Pic éponyme est quant à lui placé plus ou moins au centre de ces quartiers, à l'emplacement actuel du Peyregnets de Cambalès.
- En 1892, Vincent Cénac ayant partagé la cabane de Labassa avec des bergers azunois, appelait Col de Bernat-Barraou la brèche de Cambalès.
- En 1911, Ludovic Gaurier écrit : "Mais on sait quelle large place tient dans la nomenclature des lieux de montagne tout ce qui se rapporte à la vie pastorale, puisque ce sont les bergers qui les désignent. Parfois le nom de l'un d'eux sert à baptiser la montagne où paissent ses troupeaux : Ainsi le pic Cujela-Palas «la cabane (abri sous roche) du berger Palas ou Palax», et le Bernat-Barrau, et probablement le Sancha Collons."
- En 1919, la Commission de Toponymie et de Topographie [3] indique :"Péyrénhéts Dé Cambalès (Soum déts). Ce pic, qui est au N.-E. de celui de Cambalès, est appelé par erreur Bernard-Barrau sur les cartes du D. G., du cadastre. Tous les chasseurs, guides, bergers sont d'accord pour dire que le vrai pic de Bernat-Barrau est tout en France et plus à l'est". [4]
- En 1941, sur la carte d'Alphonse Meillon, le nom du Pic de Bernart Barrau est indiqué sur l'emplacement actuel.
- En 1942, Louis Rouch indique : "C'est à tort que la carte de l'E.-M. a placé le nom de «Bernard Barraou» près du pic cóte 2.819 m. car ce pic s'appelle en réalité et Soum d'és Peyrégnéts dé Cámbales; le vrai Pic de Bernai Barran est celui qui, à 1.500 m. au N.E. du précédent, a été coté 2.742 m. par l'E.-M. et 2.793 m. par A. Meilkon sur sa carte de 1933." [4]
- En 1950, sur la carte de l'Etat-Major le Pic Bernard Barraou est encore indiqué à son emplacement initial.
- Par la suite, diverses cartes dont celles de Georges Ledormeur et de l'IGN ont entériné l'emplacement donné par Alphonse Meillon.
Il est à noter qu les plans cadastraux actuels d'Arrens et Estaing confirment les dénominations des cadastres de 1834 et 1835.
Localisation topographique
Notes de renvois
[1] La commune d'Estaing a été fondée en 1836 par les sections de Labat d'Aucun et de Labat de Bun.
[2] Abri sommaire aménagé, généralement un abri sous roche, appelé Quèbe dans d'autres vallées.
[3] Voir l'
Avant-propos.
[4] Cette décision et ses arguments semblent bien étranges compte-tenu des dénominations et localisations concordantes indiquées dans les documents communaux cité plus haut, notamment ceux de la commune d'Arrens. Le Soum déts Péyrénhéts Dé Cambalès est indiqué maintenant Peyregnets de Cambalès.
Schémas de comparaison des cartes :
Références
